26 Sep Cabinets de recrutement : travail en exclusivité ou au succès ?
Définition des deux formules
Avant de développer, rappelons-nous en quoi consistent ces deux formules, deux vrais choix stratégiques.
L’exclusivité : pratiquée par les cabinets de chasse de cadres, notamment Anglo-saxons comme Egon Zender ou Korn Ferry, l’exclusivité implique que le cabinet encaisse des honoraires quel que soit le succès de la mission, et même si celle-ci n’est pas pourvue, au final. La majorité des cabinets facturent 1/3 à la signature de leur contrat, puis 1/3 à la présentation des candidats et enfin le solde, lors du placement.
L’exclusivité implique que le cabinet travaille sans autre cabinet en concurrence sur le poste, et que même les candidats sourcés ou envoyés par le client après le début de la mission, sont soumis eux-aussi aux mêmes honoraires.
Le succès : le cabinet ne touche des honoraires que s’il place. Il accepte d’être en concurrence avec plusieurs autres confrères. Si le client trouve de son côté, il ne touche rien. Si les concurrents trouvent avant lui, il ne touche rien non plus.
Avantages et inconvénients des deux formules
Succès
Contrairement à ce qui pourrait vous paraître évident, nous pensons que le succès n’est pas la formule la plus avantageuse pour le client, et encore moins, pour les candidats, notamment sur les postes stratégiques, car elle n’est pas un gage de qualité, à notre humble avis.
En effet, au succès, il faut aller vite, et nous constatons que la satisfaction client due à l’impression de ne rien payer pour « avoir des profils rapidement » se cache souvent un travail de qualification bâclé, du « mass sourcing » et les enjeux du poste mal étudiés en amont, l’objectif du cabinet étant de placer et donc d’encaisser, vite.
Pour nous, le plus grand désavantage du succès est côté candidats : être appelé donc dérangé et sollicité pour le même poste par plusieurs cabinets, souvent aucun RDV n’est prévu avec le recruteur, tout se fait par Linkedin ou par email, avec la fiche de poste standardisée en pièce jointe. Le suivi pendant le recrutement est souvent léger, voir inexistant.
Au final, un placement au succès aboutit souvent à une rupture de période d’essai, car les tenants et aboutissants du poste auront été évalués plutôt rapidement en amont, et les candidats auront eu moins de temps pour mûrir leur réflexion. Il faut aller vite, et une fois engagés, on prend souvent la vraie mesure du poste.
Pour le client, une rupture de période d’essai coûte entre un et trois mois de salaire, donc quand on y réfléchit bien, la formule au succès, est plutôt risquée.
Enfin, pour le cabinet, la dépense en coût du temps passé sur une mission au succès est extrêmement risquée : si le placement n’est pas effectué, tout le temps passé sur la mission n’est pas rémunéré.
Le succès peut marcher, mais c’est un peu au petit bonheur la chance et il faut pouvoir envoyer des cv’s en masse et rapidement. C’est une formule plutôt volumétrique, que qualitative, réservée aux cabinets pratiquant le push de cv’s, à honoraires dans la fourchette basse du marché.
Exclusivité
Chez Mannele Recrutement, nous ne travaillons qu’en exclusivité.
Elle est non négociable car pour nous, l’exclusivité est avant tout une occasion de travailler en confiance avec nos candidats et nos clients, créatrice de lien et d’un engagement beaucoup plus fort qu’en succès.
Pour le client le risque est connu d’avance, 50% des honoraires est dû, quoi qu’il arrive. Par contre, à ce prix, il peut se permettre d’être exigeant et d’attendre le meilleur de la part du cabinet, en terme de qualité de rapidité d’éxécution, d’excellence de la short-list présentée, et de suivi. En exclusivité le cabinet est redevable d’un SAV cinq étoiles 🙂
Chaque poste devrait faire l’objet d’une réflexion stratégique, bien en amont, avant même de commencer à chasser. Nous retravaillons systématiquement les fiches de postes fournies par nos clients, et cela afin que l’on élimine 99% des possibilités de se tromper de profil.
En exclusivité, le cabinet subit beaucoup plus de pression, mais contrairement au succès, celle-ci est positive. En effet, la pression n’est pas due à une obligation de résultat dans le sens « dégainer en premier et avant les autres » mais à une obligation de résultat qualitatif.
Pour les candidats, l’exclusivité est la meilleure formule. Ils sont mis en concurrence avec deux ou trois autres candidats concurrents et non avec une quinzaine de candidats comme cela peut être le cas en formule succès. l’exclusivité optimise ainsi leurs chances d’être vus et retenus pour le poste. Enfin, ils sont suivis et accompagnés pendant tout le processus de recrutement, au moment et après le placement.
Notre avis : faire appel à un cabinet de recrutement sérieux et engagé ne coûte pas plus cher, bien au contraire, il permet d’écarter le risque du coût élevé d’une période d’essai rompue. Nous pouvons aussi faire preuve de souplesse sur les modalités et délais de paiement afin de rassurer et de soulager les hôteliers qui ne peuvent pas avancer la somme au moment de la présentation des candidats.
Conclusion
Nous pensons que tout cabinet qui revendique la qualité ne devrait pratiquer que l’exclusivité et cela au risque de perdre des clients : c’est le principe du choix stratégique.
Les clients qui choisissent de travailler avec cette formule investissent financièrement dans le recrutement, preuve d’une démarche qualitative et leur volonté d’engagement pour un partenariat de succès.